Jean-Baptiste Charcot

Jean-Baptiste Charcot

Explorateur polaire et médecin

A propos

Jean-Baptiste Charcot, né le 15 juillet 1867, à Neuilly, est le fils de l’illustre neurologue, le Pr. Jean-Martin Charcot, fondateur de l’école de la Salpêtrière.

Médecin

Alors que Jean-Baptiste aurait souhaité se diriger vers la Marine et l’École navale, son avenir s’impose devant lui : il sera médecin comme son père. Reçu à l’internat en 1892, il suit ensuite des recherches sur le cancer à l’Institut Pasteur.

Marin

L’année de son internat, Jean-Martin offre à son fils, son 1er bateau, le « Courlis » et Charcot s’inscrit à l’Union des yachts français. Il ne s’impose jamais comme grand régatier et il lance rapidement le projet d’un « navire polaire » au cahier des charges ambitieux : un voilier solide, capable de résister à la banquise, possédant une capacité suffisante pour embarquer du matériel scientifique et un laboratoire.

Explorateur polaire

Depuis les découvertes de Dumont d’Urville en 1840 la France est absente des explorations en Antarctique alors qu’Allemands, Anglais, Suédois multiplient les expéditions vers cette Terra Australis Incognita.

Charcot, grand patriote, va relancer la France dans l’exploration polaire. Avec le « Français », bateau en parti payé par une grande souscription nationale — d’où le nom du bateau — Charcot aborde les côtes Antarctiques en février 1904. De ce premier hivernage, il ramènera une masse d’observations magnétiques et des relevés météorologiques tandis que les raids en traîneau ou baleinière permettent de nombreux relevés cartographiques et topographiques.

Charcot rentre en France en mai 1905, avec tous les honneurs. Le « Yachtman » qui avait fait douter les milieux officiels est accueilli en héros national.

Bientôt L’Académie des Sciences, le Bureau des Longitudes, le Muséum d’histoire naturelle, l’Institut océanographique font établir un programme scientifique qui doit constituer le but principal d’un second voyage qu’ils patronnent.

Un navire plus grand, avec des moyens accrus, grâce à l’aide officielle du gouvernement, permet de poursuivre les travaux et les explorations du « Français » dans de meilleures conditions. Des instruments scientifiques sont prêtés par le Prince de Monaco de retour de sa campagne océanographique au Spitzberg.

Charcot hiverne une seconde fois en Antarctique avec le « Pourquoi-Pas ? » de 1908 à 1910.

Jean-Baptiste Charcot oriente alors ses navigations vers le milieu Arctique. Différentes missions sont menées sur la côte orientale du Groenland et en Islande. Son navire devient un laboratoire des Recherches maritimes de l’Ecole pratique des hautes études, dont il est nommé directeur.

Scientifique et Académicien

De ses deux voyages en Antarctique, Charcot rapporte une importante quantité de notes et cartes : près de 4 600 kilomètres de terres nouvelles ont été découvertes. C’est, surtout, la 1ère fois qu’une expédition française passe une année complète dans les glaces.

En 1922, Charcot est nommé membre de la Commission centrale de la Société de Géographie et il entre à l’Académie des Sciences au titre de « navigateur et explorateur des mers sous toutes les latitudes », en 1926.

Observatoire Photographique des Pôles

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