J47 – Le matos entre chaud et froid

lundi 10 mars 2008

Concernant les conditions climatiques, finalement, les choses sont assez simples. Il y a, je crois, beaucoup d’idées reçues dans ce domaine. En tout cas le photographe gèle en général plus vite que son matériel !

Températures

Les boîtiers modernes ne souffrent quasiment pas des températures extrêmes. Ils utilisent des graisses au Téflon qui ne gèlent pour ainsi dire pas. Ce qui est aussi vrai pour les diaphragmes des optiques. Seuls les affichages utilisant des cristaux liquides finissent par ralentir.

On rencontre par contre plus de problèmes avec des boîtiers anciens. Je porte par exemple toujours mon Leica sous la veste pour lui éviter de geler. Alors que je peux laisser le D300 dehors toute la journée quelle que soit la température. Je n’ai pas eu de températures extrêmes pour l’instant (maxi – 27°C) mais j’ai déjà essayé des boîtiers modernes jusqu’à – 45°C sans souci.

Écarts de températures

C’est en fait le point avec lequel il faut faire plus attention. Lorsque vous rentrez un boîtier froid dans un intérieur chaud (et le plus souvent humide du fait de la cuisine, des bouilloires, etc.) il se met instantanément à condenser. Il se recouvre d’humidité voire même d’une vraie pellicule d’eau. Il devient alors impossible de ressortir avec avant qu’il n’ait totalement séché (y compris et surtout à l’intérieur) car cette eau se mettrait à geler et bloquerait le boîtier.

La parade est relativement simple : déposer les équipements à rentrer au chaud dans des sacs étanches (sacs congélation ou sacs poubelle, c’est selon…) et attendre patiemment qu’ils atteignent une température proche de la pièce/tente/Tchoum… Vous pouvez alors le sortir sans risque de condensation.

Les pellicules et le froid

J’ai souvent entendu dire que les pellicules cassent quand il fait —20 ou —30°C. C’est aussi, en partie, une idée reçue. Pour mon reportage le plus froid (dix jours en permanence dehors, nuits sous la tente, des températures entre —32°C et —45°C) je ne me souviens pas avoir cassé un seul film…

Il faut, bien sûr, manipuler les films avec plus d’attention que d’habitude mais rien de plus. Ce n’est pas, en tout cas, l’enfer que certains décrivent parfois. Pour se faire mousser ?

Qu’est-ce qui me gêne le plus, finalement ? Devoir nettoyer une optique ayant reçu de la neige, par exemple, est parfois pénible. Lorsque l’on nettoie la lentille du filtre (je protège toutes mes optiques avec un filtre), il arrive que des cristaux de neige fondent et regèlent en s’accrochant alors à la lentille. Cela se produit parce qu’un peu de chaleur des doigts traverse parfois le chiffon doux que j’utilise. C’est ensuite une sorte de cercle vicieux : réchauffer la lentille pour faire fondre ces cristaux de glace et frotter assez vite pour que ça ne regèle pas sur la lentille. Je ne suis pas sûr d’être très clair…

Compression

Éric me demande aussi comment je compresse mes images. Tout simplement avec Photoshop en utilisant la fonction « Enregistrer pour le Web ». J’applique en général un taux de compression de 40.

Sasha, 4 ans et demi, est le fils et petit-fils de Ilya et Igor. Leur camp est installé à une centaine de kilomètres au sud de Nar Yan Mar, non loin de la frontière avec la République Komi. Chaque soir, Ilya me demandait à voir les photos du jour. Sasha adorait aussi et a vite compris comment naviguer parmi les photos, les agrandir, etc.

Kraï de Krasnoïarsk, Russie, 648581

Moscou, Russie

Russie

Naryan-Mar, Nénétsie, Russie

Salekhard, Iamalie, Russie

Yar-Sale, Iamalie, Russie

Khatanga, Kraï de Krasnoïarsk, Russie

Russie, 647471

Norilsk, Kraï de Krasnoïarsk, Russie

Observatoire Photographique des Pôles

Observatoire Photographique des Pôles

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