J81 – Retrouvailles à Khatanga

dimanche 13 avril 2008

Khatanga, un des villages les plus au nord de la planète. 72° degrés Nord ! Nous y sommes arrivés via Norilsk, l’une des villes les plus polluées au monde. La valse des extrêmes !

Moscou – Norilsk en Tupolev-154 pour un vol de 4h30. Pas le plus moderne des avions, loin s’en faut. Mais la nouvelle compagnie aérienne à qui nous avons acheté les billets fait de gros efforts de marketing. Ça me fait marrer de voir des cartes de consignes de sécurité ultra-design dans ce vieil appareil…

Nous nous posons à Norilsk. Ce qui n’est jamais évident tant le climat dans la région est pourri. Et, pour ne rien arranger, l’aéroport à été construit au pire endroit, sur décision d’un général de Moscou il y a bien longtemps. La visibilité n’est pas très bonne et je ne découvre qu’à quelques mètres de la piste que nous allons nous poser. L’hôtesse nous annonce —33 !

Mon dernier voyage à Norilsk date d’un peu plus de deux ans. Je suis surpris de voir comme l’aéroport a été modernisé. Il y a même des passerelles d’embarquement ; plus besoin de se cailler sur le tarmac en attendant le bus. Ce qui fut un vieil aéroport soviétique et totalement décrépit s’est transformé en un terminal moderne, aux standards de ce que nous connaissons en Europe.

L’avion pour Khatanga est encore plus ancien. Un vieil Antonov-26 sans âge. Un très bon avion par ailleurs, avec lequel j’ai tant volé quand j’organisais des expéditions au Pôle Nord géographique. Ce qui me fait franchement rire, c’est l’hôtesse qui procède aux annonces commerciales habituelles : au nom de l’équipage… la durée du vol sera de 1h40…

Comme à Norilsk, le premier contact est avec un garde-frontière. Toujours très sympa. Notre permis n’étant pas parfait, il nous emmène directement à leur bureau. Ambiance sympa et cordiale mais les documents que nous avons ne conviennent pas. Emis par le FSB de Norilsk sauf que ce n’est pas à ce bureau de le faire. Pasha ne comprend pas. Discussion avec le patron des gardes-frontières qui lui explique que c’est à Novossibirsk d’émettre le permis. Novossibirsk ?! Pasha comprend encore moins. Mais ça tombe bien, il a un copain au FSB là-bas. Coup de fil. Il lui passe le commandant du bureau à Khatanga et tout est réglé. Nous pouvons boire un café.

J’ai travaillé de nombreuses années à Khatanga qui était notre base à l’époque des expéditions polaires. C’est un étrange sentiment de retrouver cette ville après tant d’années. Rien n’a changé. La situation n’est pas brillante. Mais je retrouve des amis : l’immense et adorable Boris qui travaille depuis tant d’années au Zapavednik (la réserve naturelle), Sergeï, le directeur, Sasha qui parle couramment anglais, Gamet avec qui j’ai beaucoup travaillé.

Commence la longue liste des choses à faire pour organiser les semaines à venir, les gens à contacter. Boris a déjà prévu beaucoup de choses ! Quel contraste avec Salekhard ! Mais nous avons tellement de souvenirs communs : au Pôle, dans la toundra, des souvenirs de famille aussi… Boris qui vit mon fils Téo alors qu’il n’avait qu’une semaine.

La soirée est longue et (très) bien arrosée…

Boris et Pasha dans le bureau du Zapavednik (la réserve naturelle).

 

La vue de l’appartement que Boris nous prête. Les deux cheminées sont celles de l’une des chaufferies publiques de la ville.

Kraï de Krasnoïarsk, Russie, 648581

Moscou, Russie

Russie

Naryan-Mar, Nénétsie, Russie

Salekhard, Iamalie, Russie

Yar-Sale, Iamalie, Russie

Khatanga, Kraï de Krasnoïarsk, Russie

Russie, 647471

Norilsk, Kraï de Krasnoïarsk, Russie

Observatoire Photographique des Pôles

Observatoire Photographique des Pôles

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